I- Définition
de la carie dentaire
La carie est une
maladie d’observation très ancienne, dont la fréquence n’a cessée de croître
avec le développement des civilisations et tous particulièrement avec
l’augmentation de la consommation de sucres, pour atteindre de nos jours un
taux particulièrement élevé.Elle peut aller de la simple coloration de l’émail
jusqu’à une destruction partielle voire même totale des tissus minéralisés
dentaires.
II-
Introduction
La carie ou la
lésion carieuse débute généralement sur les faces dentaires les mieux habitées,
c’est-à-dire non soumises à l’action du brossage ou du balayage naturel, réalisé
par la mastication et la face interne des joues.Les zones d’élection de la
carie seront donc les dépressions dentaires, à savoir les sillons et fossettes,
les jonctions émail-cément (collet), et sur les faces proximales entre le point
de contact et la papille gingivale.
III- Étiologie
de la carie (rappels)
Il semblerait que
l’étiologie, aussi diverse soit elle, est encore méconnue, et que la pathogénie
actuelle tendrait à se rapprocher à l’explication la plus logique, tout en se
basant sur des théories, et qui reste encore à découvrir.
La nature exacte de
l’origine carieuse et son développement chez un individu plus que chez un
autre, n’est pas encore attribuée à telle ou telle théorie.
Mais il est admis
aujourd’hui, que la carie est un processus, d’origine bactérienne, qui entraine
la déminéralisation des tissus durs de la dent, et la formation d’une cavité.
La conception
moderne, considère la genèse de la carie
comme la résultante de divers processus de déminéralisation.
Les facteurs
nocifs provoquant la carie :
Le shéma de Keys,
qui résume toujours correctement cette déminéralisation acide d’origine
bactérienne, même s’il a été plusieurs fois modifié depuis 1962, nous permet de
tout d’abord considérer les deux facteurs étiologiques agresseurs: sucres fermentescibles
et bactéries cariogènes.
Keys, dans sa
trilogie établissait une relation entre les trois principaux facteurs de risque
de la carie : accumulation de « plaque bactérienne », présence de
« sucres fermentescibles » permettant la production d’acides par les
bactéries cariogènes de la plaque, et le « terrain » correspondant à
une denture plus ou moins propice à la carie.
Konig, ajoute un
quatrième facteur « le temps », nécessaire au développement de la
lésion carieuse.
La théorie de
Konig :
Les effets répétés
des attaques « cariogènes » entraînent la pénétration en profondeur
du processus, ainsi que la destruction irréversible des tissus dentaires durs
et, ce en fonction du facteur, « temps ».
La carie passe,
pour un processus possédant une étiologie variée et multiple dans la genèse de
laquelle entrent plusieurs facteurs.
Il
faut la présence simultanée des quatre plus importants facteurs pour que la
carie puisse se développer.
o
1e
facteur : la surface dentaire et l’organisme
(importance des facteurs systémiques)
o
2e
facteur : les substances alimentaires et les
produits de leurs décompositions =Adhérents à la surface dentaire, servent de
véritables bouillons de cultures aux micro-organismes.
o
3e
facteur : les micro-organismes.Ce sont les
facteurs 2 et 3, qui constituent la plaque dentaire, à laquelle on attribue
aujourd’hui le rôle le plus important du point de vue de la pathogénie de la
carie.
o
4e
facteur : le temps.
Dans la mesure où
la durée du temps qui s’écoule entre les diverses attaques « cariogènes » devient de plus en plus courte
IV-
Classification des cavités de caries
1- Classification de
Black modifiée:
Jadis, Black avait
énoncé une classification et des principes rigoureux de dentisterie opératoire,
qui ont rendu cette discipline majeure.
Aujourd’hui, les
principes de préparation des cavités de Black sont devenus obsolètes, mais sa
classification continu d’être utilisée pour sa simplicité et certainement par
habitude.
Au tout début du
XXe siècle, Black a publié une classification des lésions carieuses en relation
avec la situation de la carie sur la dent.Elle répartit les atteintes carieuses
en six classes:
Ø Classe I : caries des puits et fissures
(dents antérieures et postérieures).
Ø Classe II : caries proximales des prémolaires
et molaires
Ø Classe III : caries proximales sans atteinte
du bord incisif, au niveau des incisifs et canines
Ø Classe IV : caries proximales, avec atteinte
du bord incisif, au niveau des incisifs et canines.
Ø Classe V : caries cervicales (collets), au
niveau des incisifs, canines, prémolaires et molaires.
Ø Classe VI: caries des bords incisifs et du sommet
des cuspides.
Cette
classification strictement topographique, a été logiquement utilisée par
extension pour désigner le lieu où la préparation cavitaire devait être débutée
puis réalisée en fonction de la classe de carie considérée.
Dans
la classification de Black, le degré d’altération tissulaire, c’est-à-dire la
taille ou le stade atteint par la lésion, n’est pas pris en compte, car à
l’époque on ignorait la relation étroite existant entre les bactéries
cariogènes et le processus de déminéralisation, ainsi que les possibilités de
reminéralisation des structures dentaires.
L’élimination
chirurgicale des tissus lésés était considérée comme nécessaire et suffisante
pour traiter la maladie.
D’autre
part, le système de Black suppose l’utilisation de l’amalgame, un matériau
d’obturation coronaire non adhésif, régi par des principes de réalisation de
cavités stéréotypées, imposant une forme de contour préconçue, centrée sur la
résistance de l’obturation plutôt que sur celle de la dent et conduisant de ce
fait à des sacrifices tissulaires inutiles.
Cependant, si les
principes de Black sont aujourd’hui abandonnés, sa classification semble devoir
défier le temps et reste une référence commode, alors qu’elle n’est plus
conforme, ni aux données cariologiques scientifiquement établies, ni aux
concepts d’intervention minimale et de restauration adhésive qui prévalent
aujourd’hui.
Le besoin d’une
nouvelle classification prenant en considération les concepts modernes
d’économie tissulaire est bien réel.
2- Classification
SISTA ( sites, stades ) :
Les principes de
Black sont devenus dépassés, ce qui a poussé Mount et Hume en 1997 à établir
une nouvelle classification des lésions carieuses.C’est le concept SISTA, qui
repose sur 3 principes : principe d’économie tissulaire, principe
d’adhésion, principe de bio-intégration. La classification SISTA, détermine les
lésions carieuses par 2 descripteurs :
·
Le site de la
lésion,
·
Le stade évolutif
de la lésion.
a)
Sites
de la lésion :
Ø Les
lésions de site 1 : occlusales. Situées au niveau des puits, sillons,
fosses et fossettes de toutes les dents (y compris le cingulum des dents
antérieures).
Ø Les lésions de site 2 : proximales. Peuvent
toucher les aires de contact proximales, entre dents adjacentes (de toutes les
dents).
Ø Les lésions de site 3 : cervicales. Sont à
point de départ cervical, amélaire ou cémentaire, sur toutes les faces de
toutes les dents.
b)
Stades
évolutifs de la lésion (au nombre de 5) :
ü Stade 0 : ou stade réversible. Lésion
initiale active, superficielle, sans cavitation, strictement amélaire, ne
nécessitant pas le recours à une intervention restauratrice, mais un traitement
préventif non invasif.
ü Stade 2 : lésion active, de moyenne étendue.
Lésion cavitaire de taille modérée, ayant progressée dans le 1/3 médian de la
dentine, sans toutefois fragiliser les structures cuspidiennes, et
nécessitant une intervention
restauratrice à minima, de comblement de la perte de substance.
ü Stade 3 : lésion d’importante étendue. Lésion
cavitaire étendue, ayant progressée dans le 1/3 interne de la dentine, au point
de fragiliser les structures cuspidiennes, et nécessitant une intervention
restauratrice de comblement et de renforcement des structures résiduelles.
ü Stade 4 : lésion de très importante étendue.
Lésion cavitaire, atteignant les zones dentinaires para-pulpaires, ayant
progressée au point de détruire une partie des structures cuspidiennes, et
nécessitant une intervention restauratrice de recouvrement coronaire partiel ou
total .
En résumé: la classification SISTA, est
une classification générale des lésions carieuses, fondée sur des critères
diagnostiques, cliniques et radiographiques, en relation avec les stades
histologiques de développement des lésions, et permettant de sélectionner, en
fonction du site et du stade, une option thérapeutique de dentisterie
conservatrice et restauratrice.
V- La carie de
l’émail
1- Les
sièges d’élections de la carie
a)
Les
sillons anatomiques, des faces triturantes (occlusales):
Ces sillons plus ou
moins anfractueux, sont des points d’appel pour la carie, car ils sont des
abris parfait pour tous les germes microbiens et leur nourriture (des abris
alimentaires minuscules) indélogeables, aussi bien par la mastication que par
le brossage.
Cette stagnation
s’oppose en outre au renouvellement salivaire, donc pas d’immunité apportée par
la salive. La carie débute au fond du sillon le plus profond. La détection de ces cavités se fait à l’aide
d’une sonde très fine.
b)
Les
faces proximales- au dessous du point de contact:
Le tassement
alimentaire, immédiatement en dessous du point de contact est à la base des
caries proximales. L’émail dans ces régions ne présentant pas de dépressions
subit une décalcification en surface sur 1 ou 2 ou 3 mm.
c)
Les
collets des dents:
L’insuffisance du
brossage, la mastication unilatérale, toutes les causes de la gingivite peuvent
être responsables d’une carie de collet. Cette carie débute sous le bombé vestibulaire,
qui est protégé et nettoyé par le frottement incessant de la face interne des
joues, tandis que la région sous jacente ne subit pas ce frottement et d’autant
plus qu’à cet endroit, l’épaisseur de l’émail est très faible.
d)
Les
autres sièges:
ü Toutes les faces dentaires se trouvant isolées du
renouvellement salivaire par mal position dentaire deviennent des points
d’élection de la carie.
ü Toutes les zones dentaires recouvertes par des
pièces amovibles, tel que les crochets ou encore les appareils d’orthodontie
sont directement menacés.
2-
Histopathologie:
L’émail
recouvre la superficie externe de la couronne dentaire. C’est le tissu le plus
minéralisé et le plus dur de l’organisme.
C’est le seul tissu
calcifié d’origine épithélial. Il est caractérisé par sa translucidité, sa
couleur « blanche », peut se casser, et son épaisseur peut atteindre
par endroit 1,5mm. Il est fortement opaque aux rayons X.
Histologiquement,
l’émail est constitué d’un assemblage de bâtonnets minéralisés:
« prismes », tendus de la jonction amélo-dentinaire à la surface de
la couronne, et d’une substance inter prismatique également minéralisée.
Un examen
approfondi nous montre 2 types de situation :
-
Les stries de
retzius : ce sont des lignes d’appositions successives, séparées chacune de
4µm, et parallèles à la surface de l’émail. Elles sont dues à l’activité
intermittente des améloblastes.
-
La ligne
néonatale : c’est une strie plus accentuée que les autres. Elle correspond à
l’émail formé au moment de la naissance.
-
L’émail
est constitué de phosphate de Ca sous forme d’hydroxyapatite résistant. Il est
composé de 97% de matière minérale et se trouve ainsi dépourvu de défense
naturelle ( assurée par la matière organique).
-
Au niveau des
zones dentaires d’élection une plaque bactérienne va se former.
-
Lorsque les
acides de fermentations ( action des micro-organismes sur les hydrates de
carbones) atteignent une concentration maximale ( car ils ne sont plus dilués
par la salive), ils transforment les phosphates et les carbonates de Ca en sels
de Ca solubles: c’est le ramollissement.
-
La lésion
initiale est donc une attaque chimique.
-
La substance
inter prismatique dissoute, les prismes de l’émail se dissocient alors,
permettant la formation de la brèche initiale qui va conduire à la dentine
(s/jacente).
3- Clinique:
-
La carie de
l’émail est très difficilement décelable, car il n’y a aucune symptomatologie
clinique.
-
Au niveau des
sillons anatomiques: leurs coloration en brun ou en noir, peut faire consulter,
et en passant la sonde tout autour des sillons, si celle-ci accroche, c’est que
l’émail est déjà entamé.
-
Sur les
surfaces lisses proximales: la décalcification de l’émail passe inaperçue. Elle
débute par une simple rugosité. L’émail à cet endroit devient blanc crayeux,
mat: « tache blanche »= white spot.
-
Sa situation,
ne permet pas de la voir.
-
Quand on
découvre une carie sur la face proximale, c’est déjà une dentinite.
-
La découverte
d’une décalcification à ce stade, n’est possible que si la dent voisine est
absente, ou sur un cliché radiologique.
4- Symptomatologie:
Elle est nulle. A ses débuts la carie
est asymptomatique.
5- Traitement:
q Tant que
la sonde n’accroche pas, on n’intervient pas.
q Traitement prophylactique:
§ Bonne
hygiène bucco-dentaire:
Les adjuvants sont une aide
supplémentaire à l’hygiène buccale.
Parmi ces adjuvants on a la brosse électrique, la brossette inter dentaire.
ü La soie dentaire constitue la première étape de
l’hygiène buccale, à la maison. La soie
dentaire doit être passée unefoie par jour, avant le brossage, afin de déloger
le biofilm dentaire entre les dents.
ü Le brossage constitue la deuxième étape de
l’hygiène buccale (2 à 3 fois par jour, pendant 3 minutes, afin de déloger le
biofilm dentaire sur les faces vestibulaires, palatines, linguales et
occlusales des dents). Les brosses aux soies souples sont à privilégier. Le
brossage avec dentifrice fluoré (augmente la résistance de l’émail, à l’action
déminéralisante des acides).
ü Les applications topiques fluorées:La matériel de
fluoration comprend un porte empreinte,
avec les bords partiellement recouverts de caoutchouc.
On place une feuille de papier à
l’intérieur, que l’on recouvre de gel fluoré.
Le porte empreinte est placé en bouche,
où il est maintenu par pression des dents antagonistes, ce qui comprime le
caoutchouc et repousse le gel entre les dents.
Il est laissé en place 2mn, la salive
peut être évacuée par un drain incorporé au porte empreinte.
q Traitement des lésions carieuses de l’émail:
§ Les enfants à risque élevé aux caries dentaires,
ayant des puits et fissures, sont des patients cible pour l’application des
« Sealant ».
Ainsi, après l’utilisation des
« Sealant », la surface masticatoire de ces dents sera lisse, et il
sera plus facile à brosser.
Protocole opératoire: Exemple avec,
« embrace »: résine de
scellement (sealantphotopolymérisable enrichi en fluor).
§ Isoler et nettoyer la dent à sceller. Après 20
secondes de mordançage, rincer abondamment et soigneusement la dent.
Éliminer l’excédent d’eau, mais laisser
la surface de la dent humide.
§ Appliquer « embrace » sur la surface
dentaire humide (puits et sillons). Laisser le produit pénétrer pendant 10 à 20
secondes.
§ Photo polymériser pendant 20 secondes.
§ Chez les sujets prédisposés à la carie ( et quand
l’atteinte est plus importante): ouverture et obturation au composite.
VI- Carie de la
dentine:
1- Progression de la carie
-
L’évolution
de la carie étant centripète, la carie de la dentine va succéder à celle de
l’émail (qu’ elle prolonge). La carie va
progresser d’une part le long de la jonction émail-dentine et d’autre part en
profondeur (en direction pulpaire).
-
La dentine,
tissu minéralisé, est formée de 67% de matières minérales calcifiées, et par
33% de matières organiques logées dans les canalicules dentinaires.
-
Ces
canalicules, dès que la dentine est atteinte, servent d’abris aux
micro-organismes.
-
La
progression de la carie est plus rapide dans la masse dentinaire que dans
l’émail (dur, calcifié).
-
Alors que
l’émail, sous l’action des acides disparaît sous forme de sels solubles. La
dentine va perdre de la même façon, ses éléments minéralisés, mais sa trame
organique va subsister (dentine ramollie, décalcifiée).
-
L’attaque
dentinaire, beaucoup plus que dans l’émail, amène une réponse dentino-pulpaire.
2- Anatomie pathologique de la dentine cariée:
Ø La carie de
la dentine ou dentinite débute à la jonction émail-dentine. L’invasion
microbienne se fait par les tubulis dentinaires ( canaliculesparcourants la
dentine, de la chambre pulpaire jusqu’à la jonction émail- dentine).
Ø Plus les tubulis sont gros, plus l’invasion est
importante. Chez l’enfant les tubulis dentinaires sont plus gros (dentine
primaire), donc il est plus exposé aux caries, et au fur et à mesure de l’âge,
il y aura formation de la dentine secondaire, donc les tubulis vont se
rétrécir.
Ø L’invasion des tubulis dentinaires par les
micro-organismes est suivie de destruction.
Ø La carie s’étend d’abord latéralement le long de
la jonction émail-dentine, puis en direction pulpaire, ce qui donne en générale
des lésions sphérique.
3- Histo pathologie:
v Grâce au microscope électronique nous avons pu
déceler sur une dentine cariée, plusieurs couches de dentines correspondant aux
différents stades de décalcification et de ramollissement et d’infiltration.
v Ainsi on distingue 5 zones à cette lésion
dentinaire, de la surface vers la profondeur :
a)
Une couche de
dentine décalcifiée et infectée: elle se trouve juste en dessous des débris
alimentaires en décomposition. Cette dentine porte le nom de dentine ramollie
(zone 1).
b)
Sous cette
couche se trouve une couche de dentine moins décalcifiée: mais contenant déjà
quelques micro-organismes. C’est la couche de dentine infiltrée (zone 2).
c)
Puis vient la
couche de dentine opaque: très peu décalcifiée. Seuls quelques tubulis
dentinaires contiennent des micro-organismes en très petit nombre (mais elle
peut contenir déjà quelques prolongements de tomes mortifiés) (zone 3).
d)
La couche de
dentine saine: dentine transparente péri tubulaire scléreuse (zone 4).
e)
En dernier,
nous avons la zone de réaction vitale. C’est de la dentine tertiaire,
réactionnelle, amorphe (zone 5).
4- Microbiologie de la dentine cariée
La majeure partie des micro-organismes présents dans
la plaque dentaire, sont constitués par des micro-organismes anaérobies
facultatifs, mais les micro-organismes anaérobies vrais y sont également
présents.
Les trois quarts de la flore « cariogène »
sont composés de streptocoques.
A partir de 1920, on a réussi à isoler deux espèces de
micro-organismes, responsables de la genèse de la carie. Celles-ci sont: le
lactobacillus acidophilus et le streptococcus mutant. Les lactobacilles
figurent en premier lieu dans l’étiologie de la carie . Les lactobacilles ne
sont pas des bactéries productrices d’acide, mais des microbes tolérant les
acides, donc ils se multiplient surtout dans un milieu caractérisé par un PH
(PH4) à faible valeur, pour pouvoir constituer plus tard l’acide lactique, et
que c’est ainsi qu’ils contribuent à la déminéralisation de l’émail. Du point
de vue de la « cariogénie », les hydrates de carbone qui s’avèrent
dangereux sont ceux qui sont susceptibles d’être fermentés et qui, lors de leur
décomposition, survenant sous l’influence de la microflore de la cavité
buccale, forment un acide. Ce sont en premier lieu le saccharose, mais
également d’autres poly-, di-, et mono saccharides qui doivent être pris en
considération.
5- Symptomatologie:
Comme dans la carie de l’émail, dans la dentinite
superficielle, les signes fonctionnels peuvent être absents ou très atténués.
Dans la dentinite plus avancée, la douleur apparaît. Elle est plus
accentuée le signal d’alarme.
La transmission de la sensibilité se fait jusqu’à la
pulpe par l’intermédiaire de milliers de fibres de tomes ouverts aux agressions
extérieurs.
Trois théories ont été imposées pour expliquer le
mécanisme de cette sensibilité.
La dentine contiendrait des terminaisons nerveuses
directement excitées par le stimuli.
L’odontoblaste agirait comme un récepteur aux nerfs de
la pulpe. L’existence de jonction entre odontoblaste et nerfs pulpaire, plaide
en faveur de cette théorie.
Les récepteurs seraient situés dans la pulpe et
seraient excités par les mouvements liquidiens à travers les tubules.
Cette dernière théorie est en accord avec divers
résultats expérimentaux: la mobilisation de liquide dans les tubules, rétentifs
sur la répartition des liquides pulpaires, et est perçue par les terminaisons
nerveuses libres du plexus de RASHKOW.
En tout cas, l’innervation à un rôle essentiel dans la
régulation de l’homéostase pulpaire.
Elle ne peut intervenir que s’il existe des
interactions entre nerfs, vaisseaux et cellules immuno compétentes.
A- La dentinite - du 1/3 externe de la dentine ( stade 1)
- du 1/3 médian
de la dentine ( stade 2)
- du 1/3 interne
de la dentine ( stade 3)
a)
Signes subjectifs:le patient se plaint de douleurs provoquées
uniquement, par certains aliments acides, sucrés, les différences de températures
brutales entre le chaud et le froid.
Les douleurs sont peu durables, instantanées et
disparaissent avec l’arrêt du stimulus (donc c’est des douleurs provoquées non
durables).
b)
Signes objectifs:on note la présence d’une cavité de carie plus
ou moins profonde. Le siège de la carie est variable selon la localisation
(classification).
Quand celle-ci n’est pas visible (le malade est
généralement alerté par la douleur).
Quand elle siège au niveau d’une face proximale de
deux dents adjacentes, elle n’est pas accessible à la sonde (différents moyens
de détections).
Moyens de détection d’une cavité de carie:
- Sondage: sonde N°17, sur les faces occlusales,
proximales. La pointe de la sonde s’enfonce dans la cavité de carie.
- Fil de soie: passer un fil de soie entre les 2 dents
suspectes. S’il y a carie, il ressort effiloché.
- La
transillumination:
procédé qui consiste à réfléchir un rayon lumineux à l’aide d’un miroir
concave sur la couronne dentaire concernée La carie apparaît plus foncée,
par transparence.
- La
radiographie:
Bite-wingCouronnes dentaires visibles, secteur haut et bas.
c) Tests:
v Tests thermiques:
·
Test au froid: c’est le test de la vitalité pulpaire.
Il est réalisé à l’aide d’une boulette de coton imbibée de chlorure d’éthyle,
placée au niveau du collet de la dent (vestibulairement) bien asséché. Le
malade perçoit très rapidement une douleur le test est (+).
·
Test au chaud: il est réalisé à l’aide d’un bâtonnet
de gutta chauffé et appliqué au collet de la dent causale. Le malade à mal le test est (+). Il est abondonné (on
risque de traumatiser la dent ou de brûler la gencive).
v Test électrique:
il est réalisé à l’aide d’un pulp-tester. Quelques milliampères seulement
provoquent une douleur le test
est (+).
v Test au fraisage: le fraisage réalisé sur une dentine en voie
de décalcification donc vivante, provoque une vive douleur Le test est (+).
v Les percussions:
- La percussion
transversale: elle se fait perpendiculairement à l’axe de la dent, au
niveau du collet avec un manche de miroir, à la recherche d’une éventuelle
congestion de la pulpe, ou une pathologie desmodontale.
- La percussion
axiale: elle se fait parallèlement à l’axe de la dent, sur la face
occlusale, à la recherche d’une pathologie du péri-apex. Les tests sont (-) dans une dentinite.
L’ensemble de ces tests va nous permettre de poser le diagnostic
positif de dentinite.
Le diagnostic différentiel se fait:
ü Avec les mortifications
pulpaires (test de vitalité pulpaire (-) ).
ü Avec les syndromes
pulpaires (douleurs spontanées).
B- la dentinite très profonde:
lésion atteignant les zones dentinaires para-pulpaires ( stade 4)
Il s’agit d’une lésion carieuse, très avancée, de la
dentine: c’est une hyperhémie pulpaire.
A ce stade, les toxines bactériennes passent à travers
les tubulis, vers la pulpe. Celle-ci essaye de se défendre: il ya une
inflammation plus ou moins sévère de la pulpe. Le degré d’inflammation dépend,
principalement de la rapidité de la progression carieuse.
MASSLER, divise la dentine décalcifiée en 2 zones :
- l’une
superficielle: zone de dentine infectée, désorganisée, ramollie, dans
laquelle on trouve la flore microbienne provenant de la plaque et de la
salive.
- L’autre
profonde: « affectée », indemne ou presque, de bactéries, dans
laquelle la déminéralisation se fait par une action enzymatique, trouvant
son origine dans la flore de la couche précédente. L’hyperhémie pulpaire
est l’état intermédiaire, entre la dentinite profonde et la pulpite.Elle
est réversible, si elle est traitée à temps.
Diagnostic:
v Cliniquement: deux moyens permettent de s’assurer du
contact entre le tissu pulpaire et la dentine décalcifiée:
ü Le signe du « cerne
laiteux » de MARMASSE: l’émail bordant la cavité de carie, présente une
opacité et une teinte très franchement laiteuse, plus blanche que le reste de
la couronne. Ce signe certifie presque à coup sur, l’exposition de la pulpe,
sous la dentine décalcifiée, sans préjuger du degré d’inflammation de celle-ci.
ü Une pression légère,
exercée par le fouloir, sur le couvercle de dentine décalcifiée, réveille une
sensibilité plus vive que celle produite par le contact, de l’instrument sur
une autre région de la dentine.
v Signes subjectifs: les douleurs sont provoquées, durables (1 à 2 mn), après arrêt de la stimulation.
v Radiographie: rétro alvéolaire. Elle est nécessaire.
Elle montre l’extrême proximité de la carie et de la
pulpe, sans bien préciser toutefois leur juxta position.
Traitement :
-
Alors que zone nécrotique et infectée doivent être
impérativement curetées, la 3eme zone (opercule de dentine décalcifiée),
supposée en contact avec la pulpe, est volontairement laissée en place.
-
Une substance (hydroxyde de calcium), capable de
permettre l’apposition dentinaire, est mise en place.
-
Cette thérapeutique s’appelle le coiffage pulpaire
indirect, appelé aussi
coiffage juxta-pulpaire (ou naturel de BONSACK). Dans le C P Indirect, on
souhaite préserver l’intégrité pulpaire.
-
Le dépôt d’une couche d’hydroxyde de calcium, peut en
effet provoquer une reminéralisation de la dentine, partiellement
déminéralisée, et la formation de dentine réactionnelle, en regard de
l’agression.
-
Après 6 mois, on élimine l’eugénate et l’hydroxyde de
calcium, et l’on reprend le curetage très délicatement, pour ôter la dentine
décalcifiée, qu’on retrouve desséchée.
-
Ensuite, on restaure définitivement la dent, avec un
fond isolant.
-
Lorsqu'une pulpe est découverte accidentellement
(dénudée), il ya automatiquement une destruction de la couche odontoblastique
et une inoculation septique.
-
La thérapeutique dans ce cas : c’est le coiffage
pulpaire direct à l’hydroxyde de calcium.
-
Après 6 mois, la dentinogénèse provoquera la fermeture
de la communication ( la lésion).
-
L’asepsie est une condition obligatoire pour la
réussite du coiffage pulpaire direct.
6- les formes cliniques:
a) Selon
l’évolution:
cliniquement il y a de grande
différences dans la rapidité d’évolution des caries. On distingue 3 types de caries:
aigues, chroniques, arrêtées.
- Caries aigues ou actives(caries à évolution
rapide): le processus évolutif est rapide, avec à brève échéance,
l’atteinte pulpaire. On l’observe le plus souvent chez les enfants et les
adolescents, probablement à cause de l’absence de sclérose dentinaire. En effet, les
tubulis dentinaire sont encore largement ouverts.L’ouverture de l’émail
est relativement petite. Celui-ci apparaît crayeux sur les bords, alors
que le processus s’étend à la jonction émail-dentine, et en profondeur, en
déminéralisant largement la dentine. Celle-ci est de couleur jaune-clair.
La pulpe n’a pas de temps d’apposer une dentine réactionnelle, elle est
très vite exposée
- Caries chroniques:elle est caractérisée par une évolution lente.La pulpe à le temps de se protéger, par une apposition dentinaire dure, plus au moins épaisse, qui protège et isole la pulpe (dentine réactionnelle: réparatrice, tertiaire), et une sclérose des tubulis.
Au stade avancé, on
remarque que l’émail autour de la lésion est souvent coloré, la dentine
présente une pigmentation brun sombre, qui la distingue des caries actives.
Bien que la destruction dentinaire, puisse
être très étendue, la cavité reste généralement peu profonde avec un minimum de
dentine déminéralisée et peu d’émail détruit.
3. Carie arrêtée (stabilisée):elle
est décrite, comme un type de lésion qui évolue vers un mode cicatriciel.
Cette forme peu
fréquente s’observe sur les dents temporaires ou permanentes. On a une cavité largement ouverte, avec une
surface occlusale abrasée. La dentine est dure, brun foncé/noirâtre.
La lésion dentinaire siège
généralement sur les faces occlusales, soumises au frottement de la mastication
et au balayage salivaire
b)
Selon la localisation:
v Coronaires:
ü Sillons,
fissures et puits occlusaux.
ü Puits et sillons au niveau du cingulum des
incisives et canines supérieures ou des fossettes des faces vestibulaires des
molaires.
ü Faces proximales.
ü Caries des pointes des cuspides.
v Caries cervicales: il ne faut pas confondre ces
caries avec les caries du cément, qui sont situées au dessous du collet
anatomique de la dent.
Elles siègent sur les faces
vestibulaires des dents, entre la limite gingivale et le bombé cervical.
Latéralement, elles peuvent
s’étendrent vers les faces proximales.
Cette lésion à une forme de
croissant, tache blanche et rugueuse au début, elle se creuse progressivement.
Ce sont des lésions très
sensibles (douloureuses), même si elles sont d’aspect peu profondes.
La sensibilité est due au
fait de la faible épaisseur de la dentine qui protège la pulpe à ce niveau.
v
Caries radiculaires (caries du cément) :
Elles s’observent fréquemment
chez les sujets âgés de 60 ans et plus.
La jonction
cémento-dentinaire est située en sous gingival, mais au fur et à mesure du
vieillissement de l’organe dentaire et avec l’apparition des affections
parodontales, cette jonction devient supra- gingivale.
Le cément se trouve ainsi
exposé au milieu buccal, et donc susceptible d’être carié.
La lésion carieuse du cément
est impossible à détecter en raison de la faible épaisseur du cément.
Quand la carie radiculaire
est visible, elle atteint déjà la dentine.
Cette lésion apparaît brun
clair, son point de départ est généralement vestibulaire ou proximale.
En général l’émail est
respecté et reste en surplomb au dessus de la lésion.
La gencive est turgescente et
dissimule en partie une carie peu profonde, étendue, aux bords mal délimités.
Le fond est mou, peu sensible, en phase active du processus.
En phase chronique, plus
fréquente, la lésion est plus sombre, couleur cuivre, avec une gencive à
distance.
Symptomatologie
Ces caries sont peu
profondes, mais peuvent entraîner parfois des douleurs exacerbées par le chaud,
le froid, le brossage, les sucres.
Mais dans la plupart des cas
ce sont des lésions à évolution lente, elles se transforment en caries arrêtées
et sont donc asymptomatiques.
v Caries secondaires :
La carie secondaire est une « lésion carieuse se
développant aux marges d’une restauration existante »,.
A l’heure actuelle, les termes de récidive carieuse ou de
carie récurrente sont préférés à celui de carie secondaire.
Il s’agit, d’une lésion
cliniquement et radiologiquement
similaire à une carie primaire apparaissant dans des zones de stagnation
de plaque dentaire. Il existe deux indicateurs de récidive carieuse.
§ Un ramollissement des tissus au niveau des limites
du matériau, détectable à l’aide d’une sonde.
§ La présence d’un hiatus important, au niveau des
limites du matériau d’obturation.
Ce défaut d’étanchéité est
associé à un très fort degré de colonisation par des bactéries cariogènes.
Chez les adultes et les
personnes âgées, la récidive fait partie des pathologies carieuses dominantes.
Elle constitue la raison
principale de réfection ou de remplacement des restaurations.
VII- Hyperesthésie dentinaire:
A- Hyperesthésie dentinaire au cours du
traitement dentinaire:
Cette
forme exacerbée du syndrome douloureux dentinaire, trouve son origine chez les
sujets qui ont une excitabilité à un seuil plus bas que la moyenne des malades
(anxiété, fatigue, période prémenstruelle…).
ü Cela peu correspondre aussi, à une plus grande
innervation de la dentine.
ü Même si cette hypersensibilité est violente, il ne
faut pas la confondre avec une pulpite aigue.
Il
n’y a que des douleurs provoquées, qui ne durent pas, après l’action du
stimulus.
Traitement
de l’hyperesthésie dentinaire:
ü L’hyperesthésie dentinaire veut dire
l’hypersensibilité dentinaire. En effet, dans une dentinite, lorsque la dentine
est hypersensible, certaines précautions sont à prendre ( au cours du
traitement classique).
ü Cette hypersensibilité au moment du fraisage peut
parfois ne provenir que de la peur.
Le
praticien devra alors s’imposer par son calme, sa compréhension, la sûreté de
ses gestes.
Prévenir
le malade à quel moment il aura ou n’aura pas mal, et il ne doit fraiser que
durant quelques secondes, gagnant ainsi la confiance du malade, qui aura moins
peur donc moins mal.
ü Cette hypersensibilité peut être vrai, les gestes
à respecter seront les suivant:
§ Les instruments: telle que la fraise et
l’excavateur doivent être neufs et tranchants, permettant ainsi une éviction
rapide sans échauffement.
§ L’insufflation d’air tiède: permettant de sécher
superficiellement la dentine, qui perd ainsi une grande partie de sa
sensibilité (sèchement des fibres de tomes).
§ Le fraisage en milieu humide: le fraisage suivit
d’un jet d’eau constant permet d’éviter l’échauffement de la dentine et par
conséquent évite la douleur.
§ L’anesthésie: ne sera envisagée qu’en dernier
lieu. Car les douleurs qui guidaient auparavant le praticien vont disparaître
au moment de l’anesthésie.
Le
praticien travaillant en absence de douleur, risque d’aller trop loin et de
léser ainsi une corne pulpaire.
B- L’hyperesthésie dentinaire cervicale:
Elle
est caractérisée par une douleur aigue de courte durée, due à la présence de
tubulis dentinaires exposés, au niveau de la région cervicale.
La
douleur apparaît, en réponse à un stimulus thermique, tactile, osmotique, ou
chimique appliqué à une zone de dentine exposée.
Elle
peut être due soit à:
§ Une exposition des surfaces radiculaires suite à
une récession gingivale ou après un traitement parodontal.
§ Un défaut de cohésion entre l’émail et le cément
au niveau cervical, qui laisse une zone dentinaire exposée à la cavité buccale.
§ Une exposition de la dentine suite à une lésion
cervicale non carieuse (mylolyse).
a)
Mécanisme
de l’hyperesthésie dentinaire:
Le
stimulus est à l’origine d’un mouvement des liquides interstitiels intra-
canaliculaires. Les fibres nerveuses se trouvent alors mécaniquement excitées
et vont engendrer la douleur (c’est la théorie hydrodynamique de Brännstrom).
b)
Diagnostic:
Rechercher
le facteur étiologique avant de passer à la thérapeutique. Le praticien
cherchera à reproduire des signes décrits par le patient:
ü Soit en ayant recours au passage d’une sonde au
niveau d’une zone de dentine exposée au niveau cervical.
ü Soit par application d’un jet d’air modéré.
ü Ou par utilisation du spray d’eau.
Le
diagnostic différentiel doit écarter toute pathologie dont les signes cliniques
sont similaires, à savoir: les félures, les fractures coronaires, la carie ou
une pathologie pulpaire.
c)
Traitement
étiologique:
ü Le patient doit améliorer sa méthode de brossage
(corriger le brossage horizontal).
On
lui conseille un brossage selon la méthode du rouleau, avec une brosse à dent
médium et en évitant les dentifrices abrasifs.
ü Conseils diététiques:
§ Limiter la consommation des aliments acides.
§ Rinçage de la bouche avec une solution fluorée (1
à 2 fois/jour pendant 30 secondes).
§ Boire rapidement les boissons acides ou avec une
paille, sans siroter.
§ Si le malade présente un problème gastrique
(reflux acide), la consultation d’un médecin spécialiste s’impose.
d)
Traitements
symptomatiques:
Scellement
des tubulis dentinaires pour limiter le mouvement des fluides contenus dans ces
tubulis (phénomènes qui déclenchent la réaction douloureuse).
e)
Les
auto applications à domicile:
§ Le fluor: pâtes dentifrices fluorées (3fois/jour).
Le fluor agirait par le renforcement
de la matrice minéralisée qui devient plus résistante à l’attaque acide
(exemple: fluor sous forme de fluorure de Sodium).
§ Gel fluoré: en application locale avec le doigt,
après le brossage habituel.
§ Le recours à des gouttières qui véhiculent le gel
est possible.
f)
Les
applications au cabinet dentaire:
§ Les agents chimiques permettent de sceller les
tubulis dentinaires (dérivés fluorés, oxalate de Potassium, chlorure de
strontium), soit d’avoir un effet désensibilisant comme le nitrate de
Potassium.
§ Les agents physiques, permettent l’isolation de la
dentine exposée.
Il
peut s’agir de vernis ou d’agents adhésifs.
g)
Les
traitements invasifs:
Le
traitement restaurateur est réservé aux cas présentant des pertes de substances
au niveau cervical (lésions cervicales non carieuses: mylolyses).
Les
composites micro-chargés et les composites fluides sont des matériaux de choix.
VIII-
Conclusion:
Pendant
longtemps on pensait que le processus carieux consistait uniquement en une
déminéralisation des cristaux de l’émail , suivie d’une dégradation de la
dentine, le tout conduisant à la formation d’une cavité.
Les
théories concernant la cause réelle de la dégradation ont pu varier, bien
qu’initialement celle-ci ait toujours été considérée comme étant d’origine
bactérienne.
Selon
le concept actuel, l’accent est mis sur le cycle de
déminéralisation-reminéralisation des réactions chimiques qui se produisent au
niveau de la structure de la dent.
Ce
concept permet au praticien d’aider le patient à maintenir la maladie sous
contrôle de façon efficace et autonome.
Le
processus carieux est perçu comme étant le résultat d’un déséquilibre prolongé
dans la cavité buccale, qui ferait que les facteurs favorisant la
déminéralisation de l’émail et de la dentine l’emporteraient sur ceux qui
facilitent la reminéralisation et la réparation de ces tissus.
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