La réanimation au fauteuil dentaire

                                                                                  
Classification des complications
Les situations d’urgence peuvent être classées en trios grands groupes en fonction de la forme de l’accident:

Les malaises

Les crises

Les accidents toxiques

v  Lipothymie
v  Syncope
v  Malaise hypoglycémique

v  Crise convulsive
v  Crise de tétanie
v  Crise d’asthme

Les accidents allergiques



Quelle est la conduite à tenir devant les situations d’urgences survenant au fauteuil dentaire ?

Complications générales
Ont  plusieurs particularités :
ü  Survenir brutalement pendant ou après injection de l’anesthésique.
ü  Evolution bénigne dans la majorité des cas.
ü  Néanmoins, l’évolution peut être grave.
ü  Concernent aussi bien les sujets sains que les sujets présentant une pathologie générale.
ü  Nécessitent une prise en charge immédiate.
Malaise vagal  (lipothymie)   
C’est le malaise le plus fréquemment rencontré au cabinet dentaire.
Ce malaise correspond à une hyperstimulation du nerf vague qui:
ü  Ralentit brusquement la fréquence cardiaque (bradycardie)
ü  Provoque la baisse de la pression artérielle.
Cette double action entraîne une baisse d’oxygénation du cerveau,  dont l’importance peut causer au minimum une sensation de malaise avec pâleur et sueurs et, au maximum, une chute avec perte de connaissance (très brève le plus souvent).
Le malaise vagal est habituellement causé par :
ü  l’émotion (la peur, l’anxiété, stress…).
ü  Peut être favorisée par un état de fatigue, de jeûne,la douleur et à l’inconfort.
Le malaise vagal est d'apparition progressive, avec des  signes annonciateurs subjectifs et objectifs;
Les signes subjectifs :
ü  La sensation de malaise général (=sensation de « partir » ).
ü  Un grand affaiblissement musculaire.
ü  Des vertiges.
ü  Des troubles visuels et auditifs (tâches, voile devant les yeux, des acouphènes).
ü  Des bouffées de chaleur.
ü  Des nausées.
Les signes objectifs :
ü  La bradycardie, inférieure à 40 pulsations par minute.
ü  Une tension artérielle basse.
ü  Une pâleur sans cyanose, des sueurs, des vomissements,

 Conduite à tenir:
  Le malaise vagal est un malaise facilement réversible, avec des mesures
  simples :
ü   Interrompre les soins en cours .
ü  Retirer les corps étrangers de la bouche .
ü  Veiller à la liberté des voies aériennes supérieures .
ü  Pencher le fauteuil vers l’arrière de manière à obtenir la tête en bas et les jambes vers le haut (position de Trendelenbourg) ou position allongée, à même le sol si besoin, jambes surélevées par un tabouret .
    (ce qui provoque un apport massif de sang vers le cerveau et la disparition des signes de malaise en quelques minutes).
             Il convient de le laisser suffisamment longtemps en décubitus jusqu‘à la disparition  de la symptomatologie.
           Une remise trop précoce en orthostatisme peut se solder par une récidive.
ü  Aérer la pièce.
ü  Tamponner le visage avec de l'eau fraîche.
ü  Faire respirer des vapeurs d’alcool, ou d’éther .
ü  Contrôler la tension artérielle et pouls ainsi que la respiration du malade.
Si les signes du malaise s’estompent au bout de 5 minutes:
Les soins peuvent reprendre avec l’accord du patient et le retour à
domicile doit se faire si possible accompagné.
En cas de récidive, de malaise inhabituel, de durée prolongée (> 10-15 minutes) :
Le traitement d'urgence consiste en une injection de l’Atropine en SC
0,5 à 1 mg. (n’arrive qu’en deuxième intention après avis du médecin
régulateur du SAMU* en cas de bradycardie et d’hypotension persistante ).
L’atropine ne doit pas être utilisée à une dose inférieure à  0,5 mg au risque de majorer la bradycardie.
L’évolution du malaise est favorable après une mise au repos
Il est bénin dans la majorité des cas et peut être évité en adoptant une attitude rassurante envers le patient
*SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente).

Prévention:
Il est important de dépister lors de la première consultation un terrain anxieux (l'observation attentive du comportement du patient) et des antécédents de malaise vagal par l'interrogatoire )
La préparation psychologique et la qualité de la relation praticien patient sont essentielles pour assurer le confort opératoire du patient.
Une prémédication sédative peut être prescrite .
Des conseils élémentaires sont aussi à respecter :
ü  Ne pas être à jeûn.
ü  Prévoir le rendez-vous en matinée.
ü  Diminuer l'attente du patient au cabinet.
benzodiazépine (Valium® 10mg une heure avant l'intervention et la veille au soir) ou hydroxyzine (Atarax® 100mg une heure avant l'intervention et la veille au soir), en accord avec le médecin traitant.

Syncope
Il s’agit d’une perte de connaissance, complète, survenant de façon brutale, de très courte durée , spontanément réversible (généralement après 5 à 10 secondes),à la suite d’une diminution de l’oxygénation cérébrale.
La syncope peut compromettre le pronostic vital du patient, surtout si elle se prolonge( arrêt cardio-respiratoire ).
Il peut s'agir :
Ø  Soit de syncope d'origine cardio-vasculaire : liée à des troubles de rythme cardiaque (sont plus préoccupantes, car elle double le risque de décès prématuré).
Ø  Soit d'une syncope réflexe, d'origine vasomotrice ou vagale. Ces syncopes trouvent leur origine dans la douleur physique, un stress .

L'hypotension orthostatique rassemble les syncopes dans laquelle la position verticale (ou plus généralement le passage de la position assise ou allongée à la position debout) provoque une hypotension artérielle
Signes cliniques:
ü  Perte de connaissance brutale .
ü  Patient est immobile, pâle, inerte.
ü  Pouls imperceptible durant quelque seconde.
ü  La respiration est absente.
ü  Tension imprenable.
ü  Parfois un phénomène convulsif.
L’évolution est variable : favorable en 1 minute, ou aggravation si
plus  de 3 minutes .
La cause des syncopes est la privation d'oxygène dans le cerveau résultant d'une brutale réduction du débit sanguin dans les artères cérébrales, elle est associée à une chute de la tension artérielle et à un affaiblissement voire une disparition du pouls

Conduite à tenir:
L’apparition des premiers signes oblige à :
ü  Empêcher la chute brutale du patient.
ü  Allonger le patient en position déclive, la tête basse.
ü  Dégager les voies respiratoires.
ü  Aérer la salle.
ü  Ventiler le patient en utilisant tout simplement l’air du compresseur.
ü  Surveiller les signes vitaux (Prendre la TA et pouls).
ü  Sinon mettre le patient en PLS (position latérale de sécurité).
L’évolution est favorable si les signes régressent dans la minute.

Si l’évolution est défavorable (Absence de pouls,de respiration, de conscience):
ü  Appel immédiat des services médicaux d’urgence.
ü  Pratiquer une RCP (réanimation cardio-pulmonaire):c’est la réalisation du MCE  (massage cardiaque externe)
Arret réspiratoire et mydriase sont souvent associés
Massage cardiaque externe:
ü  Étendre le patient sur un plan dur.
ü  Desserrer ceinture et col.
ü  Tête en hyper extension.
ü  Compression régulières et brèves sur la moitié inférieure du sternum
ü  Assurer la respiration ( ventilation bouche à bouche ou masque).
                 2 insufflations pour 30 compressions



Le malaise hypoglycémique
Le malaise hypoglycémique est lié à une diminution  du taux de la glycémie en dessous de sa valeur physiologique  ( glycémie inférieure à 0,5 gr/l  soit (3 mmol/l).
Il peut survenir sur tout type de patient, mais les sujets diabétiques sont particulièrement concernés :
Ø  chez le patient non diabétique en cas de:
o    Jeûne,
o   Insuffisance hépatique, 
o   Alcoolisme aigu,
o   Stress.
Ø  Chez le patient diabétique ce malaise est lié :
o   A une diminution des apports alimentaires (=une insuffisance d'apport glucosé).
o   A un apport exagéré en insuline (erreur de dosage par exemple).
o   Une interférence entre la thérapeutique anti-diabétique et les médicaments associés tels les béta-bloquants, les corono-dilatateurs, les anti-inflammatoires stéroïdiens, les salicylés.
Les signes évocateurs de ce type de malaise sont perçus soit :
Par le patient :
ü  Une sensation de malaise et d’évanouissement.
ü  Sensations vertigineuses, céphalées.
ü  une fatigue.
ü  Des troubles de la vision .
ü  Une sensation de faim impérieuse.
Par le praticien :
ü  Des sueurs profuses.
ü  Une pâleur.
ü  Un changement de comportement du patient ,
ü  Palpitations, tachycardie, une hypertension artérielle.
La déficience en glucose au niveau du SNC va entraîner des troubles neurologiques : trouble de la concentration, trouble de la parole, incoordination motrice, convulsions possibles.
Conduite à tenir:
La prise en charge sera différente en fonction de l’état de conscience du patient:
ü  Arrêter les soins.
ü  Retirer tous les corps étrangers de la bouche.
Chez le patient conscient :
ü  Apporter des sucres par voie orale (boisson sucrée, morceaux de sucre à laisser fondre sous la langue).
Chez le patient inconscient :
ü  On allongera le patient en décubitus dorsal, jambes relevées, en veillant à la libération des voies aériennes.
ü  L’administration d’hydrocarbures se fera dans un premier temps par l’injection intra veineuse de sérum glucosé (30 % - 50%) ,ou l’injection par voie sous cutanée ou intra musculaire de 1mg de Glucagon.
ü  le resucrage par voie orale en sucres s’impose dès la reprise de conscience.
En l’absence de rémission : l’appel des secours devra se faire sans attendre, notamment chez le sujet diabétique, dont l’évolution se dégrade vers le coma hypoglycémique avec convulsions, collapsus cardiorespiratoire.
Prévention 
 il faudra :
ü  Eviter les soins chez un patient totalement à jeûn;
ü  Prendre en considération les substances qui peuvent potentialiser
     l'effet des médicaments hypoglycémiants.
ü   Rassurer le patient et prévoir une prémédication sédative pour les
      actes traumatisants ou longs.

Crise d’angoisse
Crise de spasmophilie ou crise de tétanie  ou hyperventilation anxiogène
La crise de spasmophilie est lié à un état d’hyperexcitabilité neuromusculaire .
Le plus souvent attribuée à un état d’anxiété ou d’angoisse ou peut être liée à un déficit en calcium (hypocalcémie) ou en magnésium .
Il s’agit d’une pathologie à forte prédominance féminine mais qui peut parfois s’observer chez l’homme.
Les crises se manifestent par :
Ø  Des épisodes de tétanie = des contractures douloureuses des muscles des extrémités, donnant :
Ø  des mains d’accoucheur” (doigts demi-fléchis, serré les uns contre les autres).
Ø  d’hyperventilation (lorsqu'une personne respire avec une fréquence et une amplitude excessive ).
Ø  Des paresthésies (Fourmillements ou un engourdissement )des extrémités et du visage.
Ø  Douleur thoracique  = oppression thoracique (par contraction des muscles thoraciques).
       La crise de spasmophilie est souvent impressionnante. Elle est sans
        gravité et ne laisse pas de séquelles.
       La contractures musculaires cessent toujours de manière spontanée .
       La conscience et l’ état cardio-circulatoire  ne sont pas altérés.
Conduite à tenir:
ü  Mettre le patient au repos.
ü  Rassurer le patient et lui expliquer que cela va passer.
ü  Lui demander de se concentrer sur sa respiration avec des mouvements respiratoires lents et amples.
ü  L’ évolution est habituellement favorable sans traitement.
       Dans les formes majeur ( hyper ventilation est intense et les
contractures sont généralisés )  justifient l’administration :
Ø  Calcium en IV (gluconate de calcium) ou
Ø  Calcibronate (cp effervescent ).
Ø  Injection de valium 10mg IM.
 Prévention:
ü  Repose sur une prémédication sédative et une réduction de l'exposition au stress.
Crise d'épilepsie (crise convulsive)
Pathologie du système nerveux centrale la plus courante.
 Traduit un dysfonctionnement cérébral dû à l’hyperexcitabilité et la décharge excessives des neurones entrainant des contractions violentes et involontaires des muscles.
Cette pathologie peut constituer:
Ø  Une entité isolée et s’accompagne toujours  d’une perte de connaissance.
Ø   Un symptôme d’autre accident (syncope, hypoglycémie, accident toxique de surdosage …).
la crise d’épilepsie présente successivement les phases suivantes :
Ø  Une perte de connaissance :(précédée d’un cri).
Ø  Une phase tonique: de crispation très brève (< 10 sec) où tous les membres sont crispés,
Ø  Une phase clonique: brève (< 30 sec) où le patient convulse de façon saccadée,
Ø  Une phase stertoreuse :caractérisée par une reprise des mouvements respiratoires et un patient toujours inconscient.
Ø  Une phase résolutive ou phase post-critique caractérisée par une
           reprise progressive de la conscience et un patient confus, 
           désorienté, présentant une amnésie.
Le plus souvent, le patient qui vient d’avoir une crise a perdu les urines et s’est mordu la langue.
Il existe un syndrome prémonitoire qui doit être le signal d’alarme avec : malaise, angoisse , céphalées , bâillements , nausées , troubles visuels , agitation ou somnolence  sueur , polypnée , mouvements anormaux des extrémités , tremblements.
Le  surdosage.
L’injection intra-vasculaire.
L’anxiété ,la douleur.
L’éblouissement par la lumière du scialytique.
sont susceptibles d’entrainer l’apparition d’une crise d’épilepsie,
Conduite à tenir:
Lors de la phase tonico-clonique:
ü  Il ne faut pas essayer de contenir les mouvements involontaires, ni empêcher la morsure de la langue.
ü  L’objectif sera de limiter les blessures possibles en écartant les objets dangereux.
Lors de la phase stertoreuse:
ü  Il faut allonger le sujet en position latérale de sécurité  (PLS).
ü  Voies aériennes libérées.
Au cours de la phase résolutive:
ü  Calmer le patient et le rassurer.
ü  Vérifier les fonctions vitales: Prendre : TA, glycémie capillaire.
          Si par contre c’est la première crise convulsive du patient (crise comitiale), si plusieurs crises se succèdent ou la crise dure plusieurs minutes, il faut immédiatement appeler le SAMU.
          L’injection d’un médicament anti-épileptique en urgence n’est pas justifiée.

Crise d’asthme 
La crise d’asthme se caractérise par une gêne respiratoire d’installation rapide, parfois brutale, due à une forte contraction des muscles bronchiques.
Elle s’observe soit:
Ø   chez des sujets asthmatiques connus et traites .
Ø  chez des malades sans antécédent d’asthme connu.
Ø  Au cours d’un accident allergique aigu.
Certaines circonstances peuvent déclencher une crise, notamment l’anxiété, stress, douleur.
Le diagnostic clinique repose sur l’existence de signes perçus :
    Par le malade :
ü  Une dyspnée.
ü  Une sensation d’étouffement .
ü  Une sensation d’oppression thoracique.
   Par le praticien :
ü  une respiration sifflante.
ü  une cyanose (coloration bleutée de la peau et des muqueuses  plus ou moins marquée).
ü  Le patient peut être agité et avoir du mal à finir ses phrases.
ü   il existe fréquemment des prodromes :toux, rhinorhée.
Conduite à tenir:
ü  Arrêter les soins.
ü  Retirer tous les corps étrangers de la bouche.
ü  Mettre le patient en position assise  ou ½ assise.
ü  Administration de β2 mimétique en aérosol type ventoline®: 1 à 2 bouffées sont inhalées dès les premiers signes qui doivent normalement disparaître en quelques dizaines de secondes.
Si les signes continuent à persister ou si l’état de santé du patient
s’aggrave : Apparition d’une détresse respiratoire, caractérisée  par :

Il faut immédiatement appeler le SAMU puis assurer une oxygénation.
Le médecin du SAMU peut nous demander d’injecter 0,5 mg de Terbutaline  (Bricanyl®)  par voie en sous-cutanée en attendant l’équipe médicale.
Les accidents allergiques
Peuvent survenir chez un sujet connu et traité pour une allergie ou chez un sujet sain.
Les réactions allergiques au amino-amides sont rares voire rarissime.
Cependant les adjuvants ont été incriminés dans les cas rares d’allergie observés:
Ø  Parahydroxybenzoate de méthyl et de propyl ( Parabens =conservateur):
Ø  métabisulfites de Na (antioxydants).
Peuvent être :
Ø  Mineures et locales (réactions cutanées) .
Ø  Mettant en jeu le pronostic vital du patient  (œdème de Quincke, choc  anaphylactique).
,
crise d’urticaire:
La réaction cutanée est à type d’éruption prurigineuse constituée de papules rouges, à centre blanc et à contour net. s’accompagnent d’une sensation de  chaleur locale visible surtout au niveau des zones découvertes (cou, visage, avant bras, main).

Conduite à tenir:
ü  L’arrêt des soins s’impose, en rassurant le patient installé dans une position allongé, voies aériennes libérées.
ü  Le praticien retire toute source d’allergène potentiel (gants en latex, arrêt de l’injection d’anesthésiques locaux).
ü   Il contrôlera les paramètres vitaux.
ü  Injecter en intraveineux une solution de corticoïde ou un anti-histaminique par voie intra-musculaire (Polaramine ® 5mg).
ü  Contacter les services médicaux d’urgence.
ü  La présence d'urticaire contre indique la prise d'aspirine, AINS, codéine  (médicaments histamino-libérateurs).

Œdème de Quincke
L’œdème de Quincke peut être associé aux manifestations cutanées  précédentes.
Elle se caractérise par des manifestation œdémateuses touchant préférentiellement les lèvres , les paupières, la langue  (gonflement peu douloureux, blanc-rose, à progression rapide dans les territoires muqueux et les tissus lâches) et le pharynx .
Le danger réside dans l'atteinte du pharynx entrainant un risque d’asphyxie  et détresse respiratoire.
La respiration est rapide et superficielle ;
La tension artérielle est effondrée avec tachycardie réflexe  peuvent  s’y associer. 
Conduite à tenir:
ü  Injecter par voie intraveineuse une solution de corticoïde (Solumédrol® à raison de 1 à 2mg/kg  en IV )associée à un aérosol d’adrénaline ou β2 mimétique (ventoline ® )
ü  Contacter les services médicaux d’urgence.

Choc anaphylactique
       Forme d’allergie rare, mais gravissime;
       Les symptômes cliniques, très caractéristiques, sont :
       Un prodrome marqué par de l’anxiété, une sensation de chaleur, de picotements, de prurit  et celle d’un malaise  et de mort imminente ;
       Une atteinte des voies respiratoires supérieurs marquée par une gène à la déglutition et/ou à la respiration, avec une sensation d’étouffement
       Des troubles digestifs  une dysphagie, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements
       Signes physiques :Une pâleur, des sueurs puis un teint grisâtre sont notés surtout à l’extrémité des doigts ;
       Une atteinte cutanée avec plaques d’urticaire aiguë, un angio-œdème et un érythème diffus.
Ø  Il faut conseiller au patient d’aller  consulter son médecin traitant ou  un allergologue afin de déterminer la nature de l’allergène et le traitement médical à suivre.

Accidents neurologiques de surdosage
Un accident toxique est une manifestation de surdosage liée a une concentration plasmatique élevée du produit.
Plusieurs des raisons suivantes :
ü   l’administration d’une quantité trop importante d’une molécule d’analgésie locale(Au-delà de 12 carpules à 2% ou 08 carpules à 3%), entraînant une réaction d’overdose.
ü  Concentration trop forte de produit.
ü  Injections répétées en milieu inflammatoire.
ü  Injection intravasculaire accidentelle ; (tronculaire)++
Au début le malade est pris d’un malaise général avec sensation d’angoisse, de céphalée, de nausée des paresthésies de la bouche, des lèvres, de la langue, des mains et des pieds puis le  pouls  est accéléré avec des  mouvements incontrôlables et anormaux des extrémités;
ü  L’évolution défavorable se fait vers la crise convulsive avec perte de connaissance
Conduite à tenir:
ü  L’injection doit être immédiatement interrompue.
ü  Prendre contact avec l’équipe de réanimation.
ü  Le patient doit être allongé et de l’oxygène doit lui être administré au masque.
ü  En cas de convulsions, il faut assurer la liberté des voies aériennes et l’oxygénation,
ü  Si la crise convulsive persiste, l’utilisation d’un anticonvulsivant est
ü  justifiée (par exemple, diazépam en intraveineux).
ü   La détresse cardio-respiratoire sera vaincue par le massage cardiaque externe et la ventilation artificielle.



Conclusion
          Si la majorité des malaises avec ou sans brève perte de connaissance est généralement sans gravité, même s'ils peuvent être spectaculaires, certaines formes nécessitent l'appel des services médicalisés d'urgence.
          La prévention est en général très efficace et passe par le dépistage des patients à risque, et ce dès le premier rendez-vous.
          La mise en œuvre d'une préparation psychologique du patient associée parfois à une prémédication sédative, est efficiente.


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